« Nous ce qui nous a permis d’avancer sur ces questions c’est de faire un vrai travail de fond, d’en parler, de se familiariser avec le sujet, tous ensemble (professionnels et résidants), en même temps. »
Parole d’un chef de service de Pension de Famille.
Accompagnement des professionnels
La question du vieillissement du public en situation de précarité se pose de plus en plus sur le terrain. Les professionnels le constatent, mais pris dans leur quotidien ils n’arrivent pas toujours à prendre le temps et le recul nécessaires pour la traiter de façon adaptée. C’est pourquoi nous proposons d’accompagner les équipes.
Cet accompagnement se traduit de différentes manières selon les besoins :
L’accompagnement du vieillissement des personnes en situation de précarité demande aux professionnels d’avoir certaines connaissances théoriques sur cette thématique spécifique.
Un manque a été exprimé par les professionnels du champ du social comme de celui de la gérontologie.
L’objectif de cette formation est donc de donner des éléments de compréhension sur la spécificité du vieillissement des personnes en situation de précarité pour permettre un accompagnement adapté.
3 grands axes seront abordés :
o Travail sur les représentations (de la précarité et du vieillissement)
o Le vieillissement spécifique
o L’accompagnement de la fin de vie, de la mort et l’après-décès
Afin de pouvoir répondre aux plus près des besoins des commanditaires, notre idée est de prévoir de travailler des éléments «à la carte», sous forme d’ateliers indépendants.
Cette formation est co-construite par la Plateforme ViP et l’IFTS et s’inscrit dans le Collectif Soif de connaissances.
Portée par l’organisme de Formation de la Fédération des acteurs de la solidarité Auvergne Rhône-Alpes (datadocké), elle est éligible au financement des OPCO.
L’existence d’outils ne suffit pas à ce qu’ils soient utilisés, surtout quand il s’agit d’aborder des questions taboues telles que la fin de vie et la mort.
Ces temps d’aide à l’appropriation des outils que nous avons conçus a pour objectif de rassurer les professionnels, de les familiariser avec ces supports et ainsi de lever les freins à leur utilisation.
Ces ateliers seront divisés en différents temps : la découverte de l’outil, des explications, de l’expérimentation entre paire et un retour analytique d’expérience.
/!\ Attention, en raison de la crise sanitaire actuelle, cette action est suspendue /!\
Persuadés que l’évolution des pratiques doit passer par un travail sur les représentations et une prise de conscience des réalités de chacun, le mieux nous semble-t-il est la pratique.
Le but de ces immersions est multiple :
- Une évolution des représentations et des pratiques
- Une meilleure connaissance des autres champs professionnels
- Des échanges interdisciplinaires et pluri-professionnels
- Un accompagnement global des personnes et sans rupture
Toujours dans l’idée de partir de l’expérience des professionnels, l’immersion croisée est imaginée en trois temps :
- Une rencontre préalable (1 demi-journée), pour travailler sur les représentations des uns et des autres et faire un état des lieux de ce qui dysfonctionne.
- Un temps d’immersion (nous avons pensé au minimum à 2 demi-journées)
- Un retour d’expérience et travail sur des axes d’amélioration concrète (1 demi-journée)
Nous ne pouvons anticiper tous les besoins et situations des structures concernées par cette problématique.
Les ateliers temps sur mesure sont imaginés pour répondre à d’autres questionnements.
Il peut s’agir d’un travail collectif pour inclure cette thématique dans les projets sociaux des structures, retravailler le règlement de fonctionnement, créer des outils spécifiques, aider à la création de projets … Ces ateliers se construiront avec les structures concernées.
Accompagnement des personnes accompagnées
Les professionnels ne sont pas repérés par les personnes qu’ils accompagnent comme « ressource » pour aborder ces questions-là. Du fait de leur isolement, elles n’ont souvent personne d’autre vers qui se tourner sur ces thématiques. Parmi les conséquences que cela engendre, nous en retenons deux :
- Manque d’information, méconnaissance des droits, notamment sur la question des directives anticipées, provoquant du non-recours.
- Pas d’espace d’expression pour échanger sur ces sujets souvent anxiogènes
Nous leur proposons plusieurs choses :
Le but de ces ateliers collectifs d’information est d’apporter aux personnes une meilleure connaissance de leurs droits concernant les questions de fin de vie et de mort, et de les encourager à y recourir. Nous pensons par exemple aux directives anticipées et à la personne de confiance.
La connaissance de ses droits ne suffit pas à appréhender ces questions le plus sereinement possible. Les fins de vie et les décès des personnes en situation de précarité sont souvent violentes et difficiles. Pourtant, peu d’espaces d’échange sont dédiés pour aborder ces questions-là.
Nous aimerions ouvrir ce genre d’espace afin de permettre aux personnes de pouvoir s’exprimer sur leur vécu et les appréhensions qu’ils peuvent avoir.
Afin de garantir l’écoute nécessaire et un cadre suffisamment sécurisant pour permettre l’expression, plusieurs points nous semblent importants :
- différents supports seront utilisés (musique, peinture…) afin que l’expression orale et la langue ne soient pas un frein.
- ces temps seront co-animés ou à minima co-conçus avec des spécialistes (art-thérapeute).
- nous demanderons aux participants de garantir la confidentialité de ces temps et le non jugement.
L’objectif de dernier axe est d’accompagner les personnes qui le souhaitent ou en ont besoin dans leur réflexion et la rédaction de leur directives anticipées. Notre but n’est pas d’orienter les personnes mais bien de faire émerger leurs souhaits.
La rédaction des directives anticipées et la désignation de la personne de confiance étant des droits et non une obligation cet accompagnement comme les ateliers se base sur le volontariat.
Vous êtes confrontés par cette thématique?
N’hésitez pas à nous contacter pour échanger sur nos modalités d’intervention.