Le présent travail de recherche a permis de souligner différents éléments.
Concernant le sujet du vieillissement des personnes en situation de précarité, le constat est criant : cette question n’est pas ou très peu traitée, et ce aussi bien dans le milieu de la recherche que des politiques publiques ou au sein des institutions.
Du côté des résidents, il paraît important de retenir leur vieillissement prématuré tant d’un point de vue physiologique que social, ainsi que le sentiment d’être « chez-eux » en pension de famille qui engendre la volonté d’y rester jusqu’au bout et d’en partir « les pieds devant ». Cette volonté de maintien à domicile se retrouve plus largement dans la société. Si elle est particulièrement complexe en PDF, c’est que, du fait de l’isolement des personnes, il ne va pas y avoir de proche-aidant. Ce rôle sera endossé par les autres résidents et les professionnels. De l’enquête faite auprès de ces derniers, il ressort que cette évolution du public n’est pas sans avoir d’impacts sur eux. Ils se sentent démunis et dans l’incapacité d’accompagner cette phase de la vie. Malgré cela, il est intéressant
de noter un ajustement permanent des pratiques professionnelles face au vieillissement.
Cette question complexe dépasse les PDF et vient mettre en tension les cadres existants. Nous pensons, par exemple, dans le secteur gérontologique à l’importance de l’âge dans la catégorisation des personnes. La mise en lumière du vieillissement prématuré vient pointer du doigt le fait que la population vieillissante n’est pas prise en compte dans sa globalité.
